Pierre Roure a eu la chance d’exercer un métier alliant ses deux passions : le football et la communication. Il nous raconte son aventure et ce qui l’a conduit à prendre un job plus terre-à-terre.
Durant 7 années, Pierre Roure a occupé des postes au sein de services communication de trois clubs de football et pas n’importe lesquels ! Pour un passionné du ballon rond comme lui, c’était une belle opportunité qui ne se refusait pas. Mais après toutes ces années, il quitte les stades de foot pour travailler dans une agence, en gardant tout de même un métier de cœur dans la communication.
FC Sochaux-Montbéliard puis Racing Club de Strasbourg Alsace, Pierre intègre les services communication de grands clubs de football
Tout commence pour Pierre avec un stage de fin d’études au sein du FC Sochaux, en Ligue 2. Il travaille à la production de contenus et est chargé des réseaux sociaux. Interviews, couverture de match, lives… Pierre s’est mis à vivre au rythme de l’équipe. Ensuite, il a l’opportunité de rejoindre le service communication du Racing Club de Strasbourg Alsace qui, à ce moment-là, gravit les échelons et monte en Ligue 1 :
« En tant que passionné de foot, c’était une opportunité incroyable pour moi de découvrir le très haut niveau ! »
Pierre rejoint l’Alsace au moment où l’équipe première franchit cette dernière étape. « Quand je suis arrivé, il y avait une énergie folle ! Le club a grandi tellement vite que tous les salariés étaient autant motivés que sollicités. Le foot étant soumis aux aléas sportifs, la direction ne pouvait pas se permettre de recruter à tout va au risque d’une rétrogradation l’année qui suit. »
Pierre débarque donc dans ce club, plein d’énergie mais avec beaucoup d’humilité encadré par des gens compétents auprès de qui il en apprend tous les jours. « C’était une aventure hyper enrichissante et je ne regrette rien. J’ai vécu deux saisons pleines avec un titre, ça été une aventure unique. »
Après deux saisons très intenses, des questions reviennent sur ses envies et son rapport au travail.
« Il est difficile de construire une vie personnelle à côté, mais tu vis une aventure professionnelle de dingue, tu te lies d’amitié avec des gens dans le même mood que toi et c’est très enrichissant. »
Une nouvelle opportunité s’offre à lui à l’AS Saint-Étienne, un club qu’il suit depuis l’enfance, vivant à proximité.
« Quand le directeur de la communication a pris contact avec moi pour me dire qu’il y avait un poste qui s’ouvrait dans ma spécialité, j’ai pesé le pour et le contre et je me suis dit que c’était aussi une opportunité pour moi de me rapprocher de ma famille. Le grand bouleversement a été de rejoindre un club déjà bien établi dans l’élite et qui disposait de gros moyens. Je passais d’un staff de 3 personnes au service communication à un staff de 10 à 13 personnes. J’entrais dans une autre dimension tout en me spécialisant davantage. J’ai donc accepté ce poste qui consistait à produire du contenu vidéo. »
Après quasiment deux saisons au bord des terrains, Pierre n’est plus toujours en phase avec le monde du foot et ressent le besoin de changer d’environnement : « Je ne voulais surtout pas traîner des pieds en allant au travail. »
Quitter le monde du foot : le plus difficile a été d’aller jusqu’à la concrétisation de cette décision
Après avoir longuement mûri sa décision, Pierre se met à chercher un nouveau poste, toujours dans la communication. Il quitte le foot pour Activ Médias, une agence de communication très ancrée localement.
« On s’occupe d’artisans, de PME comme de groupes plus importants. J’ai retrouvé un milieu beaucoup plus terre-à-terre. »
Il se retrouve au service de personnes qui ont besoin de communiquer et qui n’ont pas la même puissance de frappe qu’un club de foot pro. C’est un nouveau défi à relever pour Pierre qui sort de sa routine !
“La passion prend beaucoup de place malgré tout et le plus important c’est de s’écouter ! “
Pour Pierre vivre de sa passion c’était très beau mais « On est souvent aveuglé par sa passion, c’est comme une relation amoureuse quand on quitte quelqu’un non parce qu’on ne l’aime plus, car on l’aime encore, mais parce que l’on n’est pas fait pour vivre ensemble. Mes valeurs, mes traits de caractère ne sont pas compatibles avec toute une carrière dans le foot, il faut juste se l’admettre et arriver à passer à autre chose pour retrouver l’équilibre. »
Pour perdurer dans ce milieu, Pierre nous confie que l’on ne peut qu’être passionné par ce métier pour accepter certaines contreparties.
Aujourd’hui, il se dit encore : « J’ai vécu des moments privilégiés et je n’ai ni amertume, ni regrets ! C’était une étape de ma vie et cela m’a construit en tant qu’homme et en tant que professionnel. »
