Quels sont vos méthodes d’embauche ?
Nous demandons l’inscription par la plate-forme Inclusion obligatoire, o, grâce à des manifestation comme celles-ci, aux entreprises éphémères où nous venons chercher des candidats potentiels.
Quelle sont les profils recherchés ?
Nous ne recherchons aucun profil précis, il faut juste être éligible au contrat d’insertion, avoir entre 18 et 65 ans. On peut venir de tout horizon, tout le monde est potentiellement salarié dans la structure.
Dans quel secteur exercez-vous ?
On se situe à plusieurs endroits, nous sommes à Miramas où notre activité principale est l’espace vert, le composte et l’activité pour l’aide aux agriculteurs. Sur Istres, nous exerçons aussi dans l’espace vert. À Fos nous avons ouvert une légumerie où nous transformons les légumes bio de la région, prêt à l’emploi pour la vente et nous allons aussi y ouvrir une conserverie où nous allons transformer les fruits et légumes en bocaux pour la mise en vente par la suite. Nous sommes aussi sur Port saint-Louis, Martigues et Port de bouc où nous avons des chantiers d’espace vert.
En quoi consiste l’intégration ?
À partir de l’insertion, il y a des sessions de recrutement aux locaux de l’entreprise, avec l’accompagnatrice socio- professionnelle du chantier et moi-même, et le responsable RH. Tous les candidats y passent pour un entretien de recrutement, non formel. Ce qui compte le plus c’est la motivation du candidat. Fin de la session de recrutement, on recrute les mêmes profils qui nous correspondent, puis il y a une journée d’intégration, où on leur donne un livret d’accueil, puis s’en suit une présentation de la structure et enfin la remise du matériel. Ils sont ensuite accompagnés par un chef d’équipe tout au long de leur parcours.
Quelle mise à disposition pour le bien être du salarié ?
Notre priorité ce n’est pas la production, ce n’est pour eux qu’une activité pour récupérer des savoirs-être et des savoirs-faire, mais l’essentiel c’est leur parcours et leur accompagnement. On se concentre beaucoup sur le développement des personnes en créant des ateliers théâtre, avec une représentation tous les ans ( Il y en a une le 22 juin 2022 au cinéma de Miramas ), avec des ateliers CV et santé. On essaye de développer le côté culturel en favorisant les sorties pendant le temps de travail, par exemple des ballades ou la visite de théâtre ou de parc. Tout est mise en oeuvre pour le bien être de nos collaborateurs.
Quels sont les avantages et les inconvénients dans cette réinsertion ?
Les avantages sont la souplesse du chantier d’insertion, 26 heures par semaine, avec de l’accompagnement socio-professionnel. Par exemple si un salarié doit suivre un parcours de santé avec des examens, il pourra le poursuivre car cela sera compter dans ses heures de travail, il sera payé. Cela compte aussi pour les heures de conduite ou autres. Ce qui compte c’est qu’à la sortie de chez nous ils soient passés d’une situation A à une situation B. C’est une victoire que de voir le salarié évoluer, même si l’emploi n’est pas trouvé.
Les inconvénients restent que ce sont des parcours courts, minimum 6 mois, on peut aller jusqu’a 24 mois mais ça fait beaucoup. Pour le candidat en lui même, l’inconvénient serait que nous ne travaillions qu’en espace vert, donc l’été il fait très chaud, l’hiver il fait trop froid, les conséquences météorologiques peuvent être compliqués. Nous sommes souples mais gardons le carde d’une entreprise, en tant que responsable des ressources humaines, je suis là pour cadrer les salariés et leur donner les bonnes habitudes pour pouvoir se réintégrer dans une entreprises classique.
Y-a-t-il des postes à pourvoir au sein de l’entreprise ?
Pas tout de suite, ça peut arriver mais ce qu’on essaye de faire c’est que sur nos chantiers, quand des candidats tirent le groupe vers le haut, ont une appétence à l’encadrement, on essaye de les faire monter en compétences pour qu’il devienne assistant technique et les garder au maximum, voir les embaucher si on peut pour qu’il passe d’assistant à encadrant. C’est rare mais possible.
Y-a-t-il des perspectives d’évolution dans votre entreprise ?
On ne le vend pas, parce qu’on ne peut pas embaucher, généralement on prévient si on embauche ou pas. Si certains sortent du lot par leur attitude et non par leurs compétences, on peut essayer de les faire monter dans l’entreprise. On commence par les compétences, puis on augmente le temps de travail.
Est-ce que vous avez une perspective de développement géographique ?
Oui, sur Miramas, nous nous sommes agrandis. Nous avons aussi le projet de créer un jardin-fôret, c’est un long processus sur 10 ans qui consiste à cultiver mais qui va se suffire à lui-même, à terme, les arbres serviront aux plantes et vice-versa. Ce sera un écosystème. Ce sera l’un des chantiers d’insertion disponible pour le processus. On déploie beaucoup le développement durable comme avec notre conserverie sur Fos. On est aussi ouvert à du développement sur d’autres secteurs.
Et au niveau de la rémunération ?
Les salariés à l’insertion ont des contrats de 26h/semaine payés au SMIC, donc 960€ net par mois pour eux qui peut être cumulables avec les minimas sociaux, et ils ont aussi droit à la prime d’activité au bout de trois mois. Cela fait des salaire de 1000, 1100 euros par mois pour 26 heures avec beaucoup de temps libre pour les démarches de recherche d’emploi. Ils ont aussi droit à un panier repas par jours d’une valeur de 6,50€.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de rencontrer les associés d’entreprise éphémère ?
Pour le processus de recrutement où c’est les candidats qui viennent à nous mais c’est aussi à nous de venir à eux. Cela permet aussi à des candidats de pouvoir nous rencontrer alors qu’ils n’en auraient pas eu l’idée au premier abord. Ces évènements sont vraiment intéressants pour trouver de potentiels candidats.
Loanna Cortes