Vous connaissez bien les Entreprises Ephémères, qu’est-ce qu’elles représentent pour vous ?
Jilva-Nzeba NDUMBI : J’aime beaucoup les Entreprises Ephémères pour l’Emploi, ce sont des tremplins innovants qui permettent aux entreprises de rencontrer des candidats sous une autre facette. Et cela permet aux candidats d’avoir une vision globale de l’entreprise et de mieux comprendre ses enjeux. Ils sont dans une dynamique de recherche d’emploi avec une structuration d’entreprise. C’est vraiment fabuleux ! On sent des gens préparés, investis, qui ont envie. Comme recruteur, avoir des gens qui ont envie, c’est vraiment très bien.
Quelle est votre analyse du marché de l’emploi ?
Jilva-Nzeba NDUMBI : Nous sommes optimistes. Nous avons la chance d’avoir un marché qui est en expansion : chez NGE il y a du travail, nous recrutons plus de 4000 collaborateurs cette année. Aujourd’hui, notre difficulté est la méconnaissance de nos métiers du bâtiment, tous postes confondus. Ils souffrent d’une mauvaise image. L’idée est donc d’apporter plus de visibilité sur nos métiers ; en cela, les sessions d’information collective, comme ce matin sont très bénéfiques.
Comment recrutez-vous de préférence ?
Jilva-Nzeba NDUMBI : Mon métier est d’aller chercher les talents qui passent au travers des canaux traditionnels de recrutement. J’oriente les CV que je reçois vers l’entité du Groupe NGE concernée. Par exemple, si on est sur la Ligne 16-2, qui est mon chantier principal, c’est moi qui pilote directement le recrutement selon les besoins. Pour les autres chantiers, les responsables du chantier concerné les traitent, et je reste la chargée d’inclusion.
Nous avons plusieurs canaux de diffusion des offres d’emploi pour les publics en clause d’insertion et, selon nos besoins, nous les soumettons à nos facilitateurs sur le territoire qui diffusent à l’ensemble des prescripteurs pour recevoir des CV. C’est notre 1ère source de recrutement.
Ce qui nous intéresse avec les Entreprises Ephémères ce sont les candidats qui sont éligibles à l’insertion et très motivés.
Nous avons très peu d’offres d’emploi qui passent par les canaux traditionnels (à part Pole Emploi).
En fait, nous avons tellement de besoins que nous recherchons activement des candidats par nous-mêmes en participant à des salons, des forums et tous les événements liés à l’emploi !
Quelles sont les grandes tendances RH que vous sentez à 6 mois ?
Jilva-Nzeba NDUMBI : Aujourd’hui nous avons 15000 collaborateurs et notre ambition est de doubler les effectifs. C’est la même chose dans le secteur du bâtiment en général, particulièrement avec les infrastructures à réaliser dans le cadre du projet Grand Paris Express. Et nous sommes toujours en train de nous développer sur d’autres marchés (espaces verts – bâtiments – constructions…) et d’autres territoires hors Ile de France et même partout dans le monde. Notre carnet de commandes est plein !
Par ailleurs, nous attachons une attention particulière à la féminisation de nos métiers. Vous voyez, aujourd’hui j’ai eu l’agréable surprise d’avoir 8 femmes sur 10 entretiens. C’est très encourageant.
Y a-t-il une évolution des métiers que vous recrutez ?
Jilva-Nzeba NDUMBI : Au-delà d’une évolution de métier, chez nous, ce qui est intéressant, c’est la perspective de carrière : une personne qui entre comme manœuvre peut, au bout de 3 à 5 ans, si elle est motivée, impliquée et qu’elle en a envie, monter en compétence sur d’autres postes de type chef d’équipe.
La période récente vous a-t-elle conduit à instaurer de nouvelles approches RH ?
Jiwa-Nzeba NDUMBI : Sur le 1er confinement nous avons dû fermer les chantiers 1 mois mais depuis nos activités ne se sont pas arrêtées.
Entre NGE et les Entreprises Éphémères, au niveau national, comment pourrions-nous avancer ensemble ?
C’est ma 4ème Entreprise Ephémère et à chaque session, je recrute à minima 4 personnes. Nous souhaitons continuer ainsi.
Quel serait votre mot de la fin ?
Jiwa-Nzeba NDUMBI : WAOOW !!! Dès qu’on arrive on est très agréablement surpris par l’accueil. On se prend un uppercut de Waoow, et ensuite on se prend un crochet du droit de Waoow parce qu’individuellement les personnes sont motivées et préparées. Et nous, en tant qu’employeur nous ne cherchons pas nécessairement des compétences, nous cherchons avant tout un savoir-être.