Ce sont pas moins de 700 collaborateurs, en grande majorité des saisonniers qui rejoignent chaque année la grande famille de La Folie Douce, en haut des pistes ! Car oui, La Folie Douce c’est une grande entreprise avec 7 établissements et un hôtel mais c’est avant tout une famille comme nous le décrit si bien Artur Reversade.
La Folie Douce, un concept hors normes géré la famille Reversade
Tout commence en 1974 à Val-d’Isère. Luc Reversade et sa mère, ouvrent un restaurant d’altitude familial, au cœur des pistes. Quelques années plus tard la Petite Cuisine voit le jour, suivie en 1994 par La Fruitière. Puis en 2007, La Folie Douce lance son concept “après-ski “ pour offrir une nouvelle expérience à ses clients, toujours en haut des pistes avec chaque jour, une grande fête à ciel ouvert avec DJs, performeurs vocaux, danseurs, acrobates et musiciens ! À partir de là, plus rien n’arrête la famille qui va commencer à ouvrir de nombreuses adresses dans différentes stations des Alpes comme Val-Thorens, Méribel, l’Alpe-d’Huez, Saint-Gervais, Avoriaz-Morzine, les Arcs… Pour offrir une telle expérience regroupant gastronomie et spectacle, se joue en coulisses un gros challenge ! Construire chaque année les équipes qui offriront cette expérience aux clients.
La Folie douce, ce n’est pas moins de 95 métiers et 700 collaborateurs au total mais avant tout une histoire de famille
Dans la famille Folie Douce, je demande le père, la mère et les deux frères ! Eh oui, La Folie Douce c’est vraiment une histoire de famille. Nous avons dans cette histoire, une maman, Corinne qui travaille sur la partie administrative et sociale des établissements; un papa, Luc grand passionné qui lui travaille sur la partie créative et développement et enfin, deux frères Artur et César en charge de l’exploitation des établissements.
Artur est aussi chargé du recrutement des collaborateurs. Tout se joue durant l’été et tout est bien huilé ! Presque chaque année, une nouvelle Folie Douce ouvre ses portes. La recette d’une telle aventure ? Voici quelques-uns des secrets d’Artur :
“Chaque restaurant fait entre 80 et 100 collaborateurs à l’exception de Val-d’Isère, le bâtiment historique qui comporte 140 collaborateurs. On recrute, on forme les équipes et on ouvre les établissements. Tout cela dure un an le temps de processer une folie douce, de l’organiser et que tout se passe bien. L’idée est de mettre une famille en place, une équipe récurrente qui va revenir une année sur l’autre et puis après on passe à un nouveau projet et c’est comme ça que La Folie Douce fait des petits chaque année”.
Pour arriver à de tels résultats, La Folie Douce travaille avec attention sur le recrutement de ses collaborateurs
Pour Artur Reversade et ses équipes, côté recrutement tout se joue durant l’été :
“De l’extérieur, les gens pensent que l’on est une équipe saisonnière, mais en fait pas du tout ! Le plus dur étant l’été, où l’on prépare et organise la saison d’hiver ! Dès la fermeture des établissements au mois de mai, il y a des équipes de maintenance qui elles vont s’occuper des bâtiments mis à rude épreuve durant la saison. Le reste des collaborateurs dont les managers, vont redescendre dans nos bureaux à Annecy, notre paradis sur terre à mi-chemin entre les différentes stations dans lesquelles nous sommes implantés. Nous sommes dans un hameau où tous les responsables sont logés. Nous avons la maison familiale, les bureaux, les poules, le potager… c’est l’envers du décor La Folie Douce l’été ! De cet endroit-là, dès le début de l’été nous allons attaquer le recrutement. Des milliers de CV qui nous arrivent tous les jours. C’est une très grande organisation de dispatcher ces CV en fonction des compétences. Car aujourd’hui, à La Folie Douce nous avons 95 métiers différents avec avant tout des restaurateurs mais aussi des réceptionnistes, des commerciaux, des artistes, des vendeurs, du personnel de sécurité, des formateurs…”
Depuis le COVID, le recrutement a changé à La Folie Douce
“Nous allons chercher beaucoup moins de compétences qu’auparavant mais des humains qui ont envie de nous suivre et d’embarquer l’histoire !”
Effectivement, pour Artur, il y a eu une prise de conscience suivie d’un grand changement dans sa façon de recruter :
“Nous allions chercher les compétences par le passé et aujourd’hui on se dit que les compétences sont en interne et c’est à nous de les donner à travers nos formations. C’est de l’humain que nous allons chercher ! Ce sont des bonnes personnes, qui vont matcher les unes avec les autres, des personnes qui ont envie d’apprendre, qui vont être créatifs, qui ont envie d’aventure !”
Ainsi, durant l’été les managers organisent des entretiens individuels pour mieux connaître les postulants puis au fur et à mesure l’organigramme se construit.
“Nous invitons nos collaborateurs à nous rejoindre plusieurs semaines avant l’ouverture de la saison et nous leur proposons des formations. Pour nous c’est super important que tous ces gens se retrouvent avant le lancement de la saison pour partager des moments et c’est là que nous allons voir si nous avons fait un bon recrutement et si la mayonnaise prend ! “
L’idée pour Artur c’est de voir si, au-delà des compétences, les collaborateurs ont le savoir-être recherché.
Un élément important pour Artur sur un cv ? Le sport !
“On a énormément de jeunes sportifs professionnels qui viennent en reconversion chez nous ! C’est assez semblable à notre univers, c’est fort pendant 4 mois, c’est un véritable marathon avec un esprit d’équipe ! Par exemple, dans l’établissement des Arcs nous avons un chef de cuisine qui était rugbyman pro et le responsable de site était également rugbyman et d’ailleurs les deux se sont affrontés pendant 10 ans dans des clubs différents ! A Val d’Isère, les équipes se sont passionnées pour le ski de randonnée, et on a fini par organiser conjointement avec le club des sports, une compétition ouverte à tous avec donc une team Folie Douce !“
Réimaginer le recrutement avec l’arrivée de la génération Z sur le marché de l’emploi
Artur revoit également ses méthodes de recrutement avec l’arrivée de la génération Z sur le marché. D’ailleurs, côté formations, il y a tout un volet obligatoire pour les managers dont une nouvelle pour cette saison 2023 qui a été consacrée au recrutement de la génération Z. Pour Artur, l’idée est d’accepter que demain les collaborateurs allaient être plus jeunes et qu’ils savaient déjà beaucoup de choses grâce à internet :
“L’idée est aussi de réimaginer le recrutement de La Folie Douce avec cette nouvelle génération car jusque-là, le recrutement se faisait sur la période estivale et qui maintenant tend vers une cellule recrutement ouverte toute l’année car les jeunes veulent venir chez nous 3-4 mois ce qui a pour conséquence d’avoir un turnover plus fort que par le passé mais dès lors que l’on s’est organisé pour, ce turnover est très bon, il apporte du sang neuf et quelque chose de très positif”.
Formation au management, ateliers d’’anglais, cohésion d’équipe, accueil, PNL… La Folie Douce offre à ses collaborateurs des formations diplômantes avec l’idée de booster les équipes avant le démarrage de la saison et de travailler sur la cohésion d’équipe.
“C’est extraordinaire pour des jeunes saisonniers qui sont logés, formés avant même de commencer la saison. Nous leur proposons une saison apprenante pour qu’ils sortent enrichis de cette aventure ! “
Être formé avant la saison mais aussi pendant… L’idée ? Faire en sorte que chaque jour soit passionnant pour les équipes !
Quand la saison démarre, tout est au beau fixe et pendant la saison, une deuxième phase de formations démarre “On cherche à ce que le travail de nos collaborateurs ne soit pas rébarbatif. Faire en sorte que chaque jour leur travail soit passionnant de nouveautés et de créativités. On fait venir durant l’hiver des consultants comme en cuisine par exemple ! “
En effet, Artur fait venir en cuisine, des chefs étoilés ou chefs connus par des émissions de TV mais aussi des amis de La Folie Douce. “Ces chefs viennent faire ce que l’on appelle du mentorat, ils se positionnent sur des pianos non utilisés et vont donner des cours, des conseils à quelques jeunes soustraits de la brigade !”
C’est ainsi que dans les cuisines de La Folie Douce, les équipes rencontrent Denny Imbroisi, Michel Rostang, Nicolas Sale…
“La saison va passer beaucoup plus vite pour nos collaborateurs et à la fin de la saison, ils se sentent beaucoup plus enrichis avec des débouchés. Nos cuisiniers se seront fait une multitude de contacts, ils vont partir chez des grands chefs qui nous les renverront quelques mois plus tard.”
Logement, mentorat, avantages… pour attirer de nouveaux collaborateurs La Folie Douce mise sur une nouvelle façon de vivre la saison
A La Folie Douce, pas de problème pour recevoir des CV chaque année, même depuis le COVID où les restaurateurs souffrent d’une pénurie de personnel. Mais ce qui change pour Artur c’est le facteur et la notion de travail qui est devenu secondaire :
“On doit pallier cela ! C’est pour cela, qu’au-delà des formations que nous proposons depuis plusieurs décennies, on a apporté cette notion de mentora, que l’on a travaillé sur une multitude d’avantages à venir à La Folie Douce, où les jeunes auront des forfaits de ski mais aussi des cours grâce à un partenariat avec l’ESF. Ils vont aussi pouvoir déjeuner lors de leurs journées off, dans d’autres restaurants de La Folie Douce. On est à l’interstice entre des vacances à la montagne, 4 mois de cours et un boulot ! L’idée est de rendre kiffant de venir passer 4 mois à La Folie Douce pour les jeunes !”
Donner envie aux collaborateurs de revenir chaque année…
L’âge moyen des collaborateurs est de 22 ans à La Folie Douce et pour les managers l’âge moyen se situe dans la trentaine. L’enjeu étant de faire revenir chaque année le maximum de collaborateurs déjà formés à la culture d’entreprise de La Folie Douce. Comment ?
“Quand je parle d’une grande famille, La Folie Douce ce n’est que cela ! Elle s’est développée grâce à une évolution interne de ses collaborateurs ! L’établissement historique de Val-d’Isère est devenu une école de formation. On y forme les collaborateurs de demain qui seront à la tête des nouvelles Folies Douces de demain. L’idée est de faire monter en compétences nos collaborateurs au fil des saisons. Chaque Folie Douce qui ouvre, se retrouve avec des managers juniors qui eux ont déjà eu toutes les formations en interne et qui connaissent exactement les process et qui sont aguerris au concept. Le plus important c’est effectivement cette évolution en interne !”
Envie de rejoindre La Folie Douce ? Vous pouvez postuler par mail à : recrutement@lafoliedouce.com
Crédit photos : Antoine Huot