On n’est pas hésitant un jour, et conquérant dès le lendemain. Mais peut-on devenir conquérant quand le marché de l’emploi ne veut pas de nous ? Trop vieux, trop qualifié ou pas assez, il y a des jours où nous semblons inadaptés. Comme le deuil le chômage est un processus en plusieurs phases. Un processus que nous théorisons, mais dont l’intensité varie d’une personne à l’autre. Comme le deuil, il n’y a pas un chômage mais des chômages. Pas un emploi, mais des emplois.
Le chômage ce sont trois phases. Une phase 1 qui est pour certains : un soulagement (lorsqu’on quitte un emploi qui ne nous convenait pas); une angoisse ( que faire ?); une opportunité (l’occasion rêvée de se construire un emploi de rêve justement). Une phase 2 pour certains : une angoisse, un découragement, une quête d’opportunités. Une phase 3 que nous pourrions appeler la résilience, l’acceptation ou la solution. Le chômage est en fait une occasion. C’est une opportunité de se réinventer, de s’affranchir de ce marché de l’emploi qui ne veut parfois pas de nous. Et si nous inversions la tendance ?
Le marché de l’emploi a besoin de moi
Le marché de l’emploi a besoin de moi. Le marché de l’emploi a besoin de moi. Le marché de l’emploi a besoin de moi. Facile à répéter comme un mantra, plus difficile à croire. Pourtant, il y a peu de cas d’inadaptation à l’emploi. Toute la réussite d’une recherche d’emploi repose sur un principe simple : il y a forcément sur cette vaste planète un emploi fait pour moi. Il faut l’accepter et c’est alors que le chômage qui démoralise, pourra rapidement devenir le chômage qui construit.
Pour de nombreux spécialistes toute personne en recherche d’emploi doit faire le deuil de sa situation passée. Le chômage est comme un trou noir dans lequel on serait tombé. Plus rien ne se passe du jour au lendemain et on se retrouve face à des journées vides qu’il faut combler. Face au regard des autres qui travaillent ( eux…). Face à l’attente d’entretiens. Face à ses comptes bancaires qu’il faut désormais surveiller davantage.
“No job, no problem”
“No job, no problem”, arborent sur leurs poitrines certains demandeurs d’emploi aux Etats-Unis. Adeptes du funemployement ils ont passé la sidération, la colère et la tristesse pour voir le plaisir dans le chômage. Du plaisir oui. Et si cette notion de “fun” peut paraître surprenante tant le travail est une valeur identitaire, elle est essentielle.
Pour rebondir, il faut pouvoir oublier le regard des autres. Pour se construire, il faut transformer la situation. A la question ” que fais-tu dans la vie?” la réponse n’est alors plus ” je suis au chômage, mais…”, mais les réponses deviennent :
-“Je prends du temps pour moi”. Comprendre comme je prends du temps pour me construire, pour m’armer, pour trouver ce qui me convient dans le domaine professionnel.
-“J’organise une reconversion professionnelle”. Je recherche une formation qui me convienne pour des raisons qui m’appartiennent.
-“Je crée mon emploi”. J’entreprends par exemple.
–
Et tout un tas d’opportunités.
Le marché de l’emploi a besoin de toi et on va le lui prouver
Aux entreprises éphémères pour l’emploi nous considérons qu’il y a UN emploi pour UNE personne. Nous estimons que le même poste ne pourra pas convenir à tout le monde. L’emploi n’est pas qu’une question de critères souhaités par les entreprises, corrélés à des compétences existantes. C’est une entité plus complexe qui allie compétences techniques, compétences de savoir-être et conditions d
e travail. Les entreprises éphémères pour l’emploi sont des start-up temporaires montées pendant six semaines dans toute la France. 50 personnes en recherche d’emploi s’associent et s’entraident pour retrouver un emploi, une formation, une vocation, un projet…
Ils sont accompagnés par des coachs spécialisés en RH pour les aider à construire. Et si ?
Et si les personnes en recherche d’emploi n’étaient plus des demandeurs mais des acteurs ?
Que se passerait-il si nous unissions nos forces ?
Et si nous inventions une start-up virtuelle dont la vocation était de nous trouver un travail ?