Elise Simonnet et Audrey Massot sont deux mamans de 41 ans qui sont toutes les deux à leurs comptes aux Saintes-Marie-de-la-Mer. Elles s’apprêtent à vivre une grande aventure en laissant, durant quelques semaines, familles et commerces…
Partir 20 jours, loin de chez elles, c’est une première pour les deux amies d’enfance qui se sont lancées le challenge de réaliser le rallye Aïcha des Gazelles, seul Rallye-Raid hors-piste 100% féminin au monde. Chaque année, il rassemble plus de 300 femmes de 18 à 65 ans et de plus 30 nationalités différentes dans le désert Marocain.
Motivées par une amie qui a réalisé ce rallye il y a deux ans, Elise et Audrey ont franchi le cap :
“ Je pense qu’il y a un moment dans sa vie pour le faire, avant nous n’étions pas prêtes à mettre notre travail et notre famille entre parenthèses. En plus, c’est un rallye qui est 100% féminin, on voulait se lancer un challenge entre filles, sans nos hommes et vivre cela toutes les deux et se dire “allez, on a 40 ans, on a besoin de faire quelque chose d’exceptionnel et de sortir de notre quotidien” et puis, nous avons vu notre amie revenir changée par cette aventure, alors on s’est dit que si elle y est arrivée, nous aussi nous en sommes capables ! ”.
Côté préparation, Élise et Audrey ont sauté le pas il y a un an et depuis leur inscription, tout s’est enchaîné : monter le dossier d’inscription, créer une association, trouver des sponsors, réaliser les stages obligatoires…
“Il y a un gros travail de préparation ! Nous avons trouvé 46 sponsors qui nous suivent, une grande majorité de notre village des Saintes-Maries-de-la-Mer car nous voulions le mettre en avant. La mairie, les commerçants de la commune nous soutiennent depuis le début ! C’était quelque chose qui nous tenait à cœur de le représenter.”
Côté conduite, ce que nos deux participantes redoutent le plus, ce sont les dunes !
“On a fait énormément de stages, dont 3 obligatoires pour participer : navigation, conduite, mécanique mais nous avons voulu faire aussi un stage au Maroc, qui lui n’est pas obligatoire ! Nous nous sommes retrouvées toutes les deux dans ce pays avec ses paysages et ça été très important de voir ce que nous allions faire pendant le rallye et là nous avons pris conscience de la difficulté du passage dans les dunes, la journée la plus compliquée à gérer lors de cette aventure. Mais grâce à ce stage, nous savons ce qui nous attend !”
Audrey tient une boutique de souvenirs aux Saintes-Maries-de-la-Mer et Élise propose des promenades à cheval en Camargue. Audrey a la chance de travailler avec son mari et elle lui confie donc enfant et commerce pour participer à ce challenge. Pour Élise, seule à gérer sa boîte, il a fallu préparer son départ bien en amont :
“C’est un gros gros challenge pour moi de lâcher prise au niveau du travail, cela fait 20 ans que je tiens mon affaire seule et je ne l’ai jamais lâchée ! Laisser les chevaux, la structure, faire confiance et déléguer, je fais vraiment un travail sur moi-même. Nous n’aurons pas de téléphone, ni d’ordinateur, nous allons vraiment être coupées du monde durant les prochaines semaines. C’est une grosse organisation, mais nous allons y arriver. C’est vrai que je pars plus avec le stress de laisser le travail que les enfants, car le papa est là !
Le rallye Aïcha des Gazelles, une pause dans leur vie professionnelle et un lâcher prise
À quelques jours du départ, Élise Simonnet et Audrey Massot finalisent les derniers détails pour quitter leur commerce durant un mois.
Pour Élise, même si cette participation demande beaucoup d’organisation, c’est aussi un véritable besoin :
“Je pense qu’on a besoin de le faire mais on reviendra différentes de ce rallye de toute manière. Nous nous sommes lancées là-dedans en se posant beaucoup de questions par rapport à notre travail. Ce n’est pas quelque chose que l’on fait sur un coup de tête, nous avons eu une année pour organiser notre départ. J’ai cherché les employés qui allaient pouvoir tenir la structure pendant mon absence. C’est un travail sur moi-même car je suis tellement investie dans ce que je fais que je n’arrive pas à lâcher prise. Si j’arrive à relever ce défi, peut-être que j’arriverais aussi à partir plus souvent quelques jours avec ma famille ! ”